Comment se passe la préparation au mariage ?

Selon les paroisses, les façons de faire peuvent différer. Cette préparation comporte en général deux démarches complémentaires:

  • Quelques rencontres avec la personne qui va présider la célébration du mariage (prêtre ou diacre) pour échanger avec lui sur le sens du mariage chrétien, pour constituer le dossier administratif et préparer la célébration.
  • Participation un parcours de préparation au mariage (CPM ou autres) avec d’autres couples.

Combien de temps dure la préparation au mariage ?

En général 3 ou 4 rencontres avec le prêtre ou le diacre qui présidera la célébration et 3, 4 ou 5 rencontres de la préparation avec d’autres couples, organisé par le CPM ou une région pastorale.
Il existe aussi des préparations organisées sous forme de Week-end : les sessions « Amour et Engagement » ; « Notre Dame de la Route » à Villars sur Glâne.

Faut-il être baptisé pour se marier à l’église (célébrer le sacrement du mariage) ?

En principe, il faut être baptisé pour s’engager dans le sacrement du mariage catholique. Cependant une personne non baptisée peut se marier à l’église si elle épouse quelqu’un qui est baptisé. Un des fondements du mariage est la liberté. C’est pourquoi, l’Eglise demande que la personne non baptisée soit en accord avec les éléments essentiels du mariage chrétien (liberté, fidélité, indissolubilité et ouverture à la fécondité) et qu’elle s’engage à respecter la foi de son conjoint.
Dans ce cas, le prêtre ou diacre qui vous accompagne demande à l’évêché une dispense qu’on appelle d’un nom un peu surprenant « dispense de disparité de culte » qui est pratiquement toujours accordée.

Combien de temps à l’avance faut-il prévoir pour une réservation d’église ?

Le plus tôt possible est le mieux (parfois plus d’une année), certaines églises ont beaucoup de succès ! Mais il faut faire cette démarche après avoir établi des liens avec la paroisse et la personne qui va présider la célébration (prêtre ou diacre) pour vous assurer que ce sera possible de célébrer dans ce lieu.

Faut-il être Confirmé pour se marier à l’Eglise ?

Le sacrement de la Confirmation fait partie, avec le Baptême et l’Eucharistie, des trois sacrements de « l’Initiation », c’est-à-dire qu’ils constituent la formation de base pour entrer dans une vie chrétienne adulte. C’est pourquoi l’Eglise désire que les fiancés catholiques soient confirmés.
Le règlement de l’Eglise précise : « Les catholiques qui n’ont pas encore reçu le sacrement de Confirmation le recevront avant d’être admis au mariage, si c’est possible sans grave inconvénient. » (Droit canon 1065 § 1) Etant donné que la préparation à la Confirmation est organisée sur une certaine durée, les responsables du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg (LGF) ont cherché à éviter que l’organisation de la préparation à la Confirmation impose de reporter la date du mariage. On peut reconnaître cela comme « un grave inconvénient. » Il est donc possible de se marier si les fiancés catholiques sont confirmés et aussi s’ils sont « engagés dans un chemin de préparation de la Confirmation. » (Directive « préparation au mariage, sacrements préalables » LGF, juin 2015).

Le prêtre qui vous accompagnera discernera avec vous la meilleure manière de répondre à cette question.

Puis-je faire la cérémonie de mon mariage ailleurs que dans ma paroisse ?

Normalement, le mariage a lieu dans la paroisse de la fiancée ou du fiancé, mais avec l’autorisation du curé, il peut être célébré ailleurs. Les fiancés entrent alors en contact avec la paroisse où ils désirent célébrer le mariage pour voir si cela est possible.
Le curé procède ordinairement au mariage dans son église paroissiale. Il peut présider des mariages en dehors de sa paroisse à condition d’en obtenir l’autorisation auprès du curé du lieu en question. Il a le droit de refuser de faire ce mariage, si le déplacement demandé l’empêche d’être de retour suffisamment tôt dans sa paroisse pour d’autres services de son ministère. C’est donc un point à discuter avec lui.

Le curé du lieu souhaité en dehors de la paroisse de domicile n’est pas tenu de célébrer ce mariage; il n’est tenu de procéder qu’aux mariages de ses paroissiens. On peut demander à un prêtre ami ou parent de venir célébrer. Dans ce cas, il doit demander la « délégation » du curé du lieu.

Quelle est l’adresse de paroisse de mon domicile ?

Les adresses et le numéro de téléphone des églises catholiques se trouvent dans les annuaire téléphoniques sous « cures catholiques» (il n’y a pas toujours une paroisse dans chaque localité) ou sur le site internet de l’Eglise catholique.

Pour le canton de Vaud, deux fichiers ont été préparés pour faciliter votre recherche :

Le prêtre de notre paroisse n’est pas libre. A qui s’adresser ?

Normalement c’est au prêtre de votre paroisse de voir avec vous les différentes solutions possibles. Malheureusement l’expérience montre que certains couples fixent la date de leur mariage en fonction des disponibilités familiales et des calendriers de réservation des salles de réception sans penser à consulter aussi le prêtre de leur paroisse pour connaître sa disponibilité.

Il n’existe pas de prêtres «volants» qui pourraient répondre aux demandes lors des périodes de fortes demandes (de juin à septembre). Le mieux est de faire les réservations en même temps.

Nous aimerions nous marier dans un parc. Est-ce possible ?

Comme dirait saint Paul: «Tout est possible, mais tout ne convient pas» ! Que cherchez-vous à exprimer de votre célébration en voulant la faire dans un parc? Pour l’Eglise, la célébration religieuse n’est pas un spectacle. Chaque participant célèbre ! La célébration religieuse est d’abord un acte d’Eglise qui manifeste publiquement que votre engagement de couple a une dimension religieuse. En célébrant dans un lieu d’église vous exprimez que votre engagement vous relie à Dieu. Enlever cette dimension publique ou la réduire à une simple fête familiale dans un lieu privé reviendrait à faire de votre cérémonie religieuse autre chose que ce que l’Eglise propose en célébrant ce sacrement.

Faites part de tous vos souhaits et désirs au prêtre qui vous accompagne et bâtissez avec lui une cérémonie qui célébrera votre amour sous le regard de Dieu, avec ou sans parc.

Puis-je me marier dans un temple protestant ?

En général, les catholiques ne peuvent pas se marier dans un temple protestant et réciproquement, sauf mariage entre un conjoint catholique et un conjoint protestant. Des dérogations sont parfois possibles (conventions cantonales vaudoises). Il faut alors obtenir l’accord des autorités responsables du temple en question et celle du ministre catholique qui peut ne pas souhaiter célébrer dans une église non-catholique.

Mon ou ma partenaire appartient à une confession chrétienne (protestant, orthodoxe). Pouvons-nous quand même nous marier à l’Eglise catholique ?

Les mariages « mixtes » catholiques-réformés sont courants dans certains cantons suisse romand. Les deux Eglises reconnaissent la valeur du mariage célébré par prêtre ou un pasteur.

Des démarches administratives préalables devront être menées par la paroisse de domicile du conjoint catholique. C’est pourquoi il est important que les futurs mariés contactent leur paroisse de domicile plusieurs mois avant leur mariage, voire une année si possible.

La suite de la réponse varie selon ce que le conjoint non catholique peut accepter en toute liberté :

La partie protestante accepte que la célébration se déroule dans une église catholique

Les démarches administratives sont les mêmes que pour une préparation au mariage entre deux catholiques

  • La partie protestante souhaitera peut-être qu’un pasteur de sa confession soit présent. Celui-ci est le bienvenu. Mais sa présence n’est pas indispensable : ce sont les conjoints qui font que ce mariage est mixte.
  • Il est souvent préférable qu’une fois les démarches administratives effectuées, le reste de la préparation se fasse avec le prêtre et le pasteur.
  • La partie protestante n’est pas tenue de fournir un certificat de baptême.
  • Le mariage sera célébré dans une église catholique et en conséquence, le mariage sera présidé par un prêtre ou un diacre catholique.
La partie protestante ne peut pas accepter une célébration à l’église catholique

Les démarches administratives sont les mêmes que pour une préparation au mariage entre deux catholiques.

  • Un prêtre (ou un diacre catholique) peut être souhaité par la partie catholique à la célébration.
  • Il est souhaitable que le prêtre soit associé à la préparation non seulement administrative, mais aussi à la préparation spirituelle.
  • Il n’est pas nécessaire qu’un prêtre participe à la cérémonie puisque, les démarches ayant été faites, ce mariage est reconnu comme légitime par l’Eglise catholique.
  • Ce sont les conjoints qui font que ce mariage est mixte.
  • Le mariage est célébré dans un temple (église) protestant(e) et en conséquence, le mariage sera présidé par un pasteur protestant.

Je suis catholique, mon futur mari est de religion musulmane, pouvons-nous nous marier dans l’Eglise catholique ?

Pour l’Église catholique, le mariage est possible entre catholique et musulman, avec une dispense de « disparité de culte » (voir aussi). Mais, l’Islam, qui permet à un musulman d’épouser une femme chrétienne, refuse qu’une femme musulmane épouse un chrétien.

Voir à ce sujet les documents « Quelques recommandations pour un mariage islamo-chrétien » et « couples islamo-chrétien ».

Les deux futurs conjoints sont de religions différentes (par exemple catholique-juive, catholique-musulman) ?

Les prêtres de l’Eglise catholique accueillent les conjoints non-baptisés ou appartenant à une religion non-chrétienne pour chercher ensemble les meilleures réponses à la situation.
La réponse varie selon ce que le futur conjoint non catholique peut accepter en toute liberté :

La partie non-catholique accepte la cérémonie à l’église catholique.
  • Les démarches administratives sont les mêmes que pour une préparation au mariage entre deux catholiques.
  • La partie non-chrétienne souhaitera peut-être qu’un ministre de la religion non-catholique concernée (rabin, imam) soit présent. Celui-ci est le bienvenu, mais sa présence n’est pas indispensable : ce sont les conjoints qui font que ce mariage est mixte.
  • Il est souvent préférable qu’une fois les démarches administratives effectuées, le reste de la préparation se fasse avec le prêtre et le ministre de la religion concernée.
  • La partie non-catholique n’a bien sûr pas à fournir un certificat de baptême !.
  • Le mariage sera célébré dans une église catholique.
  • Le mariage sera présidé par un prêtre ou un diacre catholique.
La partie non-catholique ne peut pas accepter une cérémonie à l’église catholique.

Les démarches administratives seront cependant les mêmes auprès du curé de la partie catholique pour que l’Eglise catholique reconnaisse ce mariage.
Le conjoint catholique sera invité à faire son possible pour éduquer les enfants dans la foi chrétienne.

Est-ce que je peux annuler le premier mariage religieux ?

Parce que tout amour véritable est indissoluble, le mariage est compris par l’Eglise catholique comme « non annulable. » L’Église ne fait donc pas, sauf cas exceptionnel, d’annulation de mariage. Par compte, elle peut faire une « déclaration de nullité de mariage ». Dans ce cas, l’Église constate que le mariage n’a jamais été validement conclu car il manquait un élément essentiel au moment du mariage : manque de liberté, de lucidité, aspect important de sa personnalité caché à son futur conjoint, refus d’avoir des enfants …

Je me suis marié(e) à l’Eglise, je suis maintenant divorcé(e). Puis-je me remarier religieusement ?

Il est nécessaire de prendre contact avec le curé de votre paroisse, car chaque situation doit être examinée, plusieurs cas pouvant se présenter. Cela demande en général un délai assez long (parfois une bonne année) avant d’avoir clarifié ce qui est possible.

Voici quelques principes généraux pour vous orienter :

  • Parce que tout amour véritable est indissoluble, l’Eglise catholique considère que le lien du sacrement du mariage n’est pas rompu par le divorce. Seul le décès d’un des deux conjoints met fin à l’alliance conjugale.
  • Actuellement, L’Eglise catholique, en conséquence de son interprétation de la demande de Jésus exprimée dans l’Evangile de Mt 5, 27-32, ne célèbre pas de deuxième mariage sauf si les personnes sont veufs/veuves ou bien si le premier mariage a été reconnu comme « nul. » Elle fait alors une « déclaration de nullité de mariage. » Elle le fait lorsqu’elle constate que le mariage n’a jamais été validement conclu car il manquait un élément essentiel au moment du mariage: manque de liberté, de lucidité, aspect important de sa personnalité caché à son futur conjoint, refus d’avoir des enfants, stérilité, tromperie sur la foi,… ainsi que des aspects juridiques manquants par exemple :
    • entre deux personnes catholiques ou une catholique et une non-catholique conclus seulement à l’Etat civil. Dans ce cas, il faudra faire une recherche pour prouver qu’il n’y a pas eu de célébration religieuse, d’où la nécessité d’un délai (généralement bref si les pièces sont disponibles ; souvent long avec l’étranger)
    • entre deux personnes catholiques ou une catholique et une non-catholique conclus à l’Etat civil et selon le rite d’une autre Eglise sans aucune intervention de l’Eglise catholique et sans aucune autorisation (dispense de forme) de sa part.
    • Les mariages précédents impliquant seulement des personnes non-catholiques (par exemple si votre futur conjoint non-catholique avait épousé en premières noces une autre personne non-catholique), même s’ils ont été conclus uniquement à l’Etat civil, sont généralement valides.

Ces quelques exemples vous montrent que ce discernement est complexe, n’hésitez donc pas à en parler à votre curé pour discerner ce qui est possible.

Le mariage est le signe visible de l’union du Christ et de l’Église

St Paul présente le mariage des chrétiens comme le signe visible de l’union du Christ et de l’Église. « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair. Ce mystère est de grande portée; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Église » (Eph 5,31)

Le mariage est pour la vie terrestre

Jésus affirme que le mariage est seulement pour la vie terrestre : « A la résurrection, on ne prend ni femme, ni mari. On est comme les anges dans le ciel » (Mt 23/30, Luc 20/34-36). St Paul en tire la conséquence : « La femme demeure liée à son mari aussi longtemps qu’il vit. Mais si le mari meurt, elle est libre d’épouser qui elle veut, dans le Seigneur seulement. » (1 Co 7/39)

Le mariage est indissoluble

Jésus a affirmé l’indissolubilité du mariage en se référant, par-delà la loi de Moise, au dessein créateur de la Genèse. « N’avez-vous pas lu que le Créateur dès l’origine les fit homme et femme et qu’il a dit : l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Et bien ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer » (Mt 19/3-6). La répudiation tolérée « à cause de la dureté des cœurs » est exclue dans le Royaume de Dieu.

Le mariage d’un chrétien avec un non croyant peut être dissout

St Paul enseigne que dans, certains cas, le mariage avec un incroyant peut être dissout : « Si un frère a une femme non croyante qui consente à cohabiter avec lui, qu’il ne la renvoie pas … Mais si la partie non croyante veut se séparer, qu’elle se sépare. En pareil cas, le frère ou la sœur ne sont pas liés » (1Co 7/12-16). C’est le « privilège paulin »

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